Semi-marathon de L’Indien

Voici le retour d’Alexandre Pain:

En m’inscrivant, mon objectif était de faire mieux qu’à Vierzon au mois de février dernier où j’avais réalisé 1h50’12 » en préparation du Marathon de Paris. Je n’ai pas fait de préparation spécifique semi, mais je m’inscris en continuité de ma prépa trail. Vu les dernières séances d’entrainement, je planche sur 5’05 »-5’10 » pour l’allure de croisière. Je tiendrai cette allure jusqu’au 15ème kilomètre avant de fléchir un poil jusqu’au 19ème. Les 3 derniers me permettront de compenser un peu cette faiblesse pour finir en 1h47’50 ». J’améliore donc ma marque de plus de 2 minutes, avec de biens meilleures sensations et surtout les encouragements de supporters en folie dont notre Dom international. De très belles performances de chaque coureur de Chaingy Sport Nature avec des jeunes particulièrement prometteurs.

Voici le retour de Christophe Duvallet :

Comme toujours sur une ligne de départ : des doutes. 6 mois sans manger du bitume, un plan court plutôt respecté et l’exigence d’un rythme au seuil sur 1h30 qui nous attend.

Pour moi, c’est une première ce parcours en 2 boucles, car plutôt habitué à cette longue promenade automnale vers Marcilly en Vilette réalisée plusieurs fois.

Partis en duo avec Babass sur un objectif de #1h30, les 17 premiers km se passent bien, ou nous alternons en tête du petit groupe qui s’est formé. Le ravito du 17 sera pour moi le début d’un passage difficile qui durera tout le tour du lac. Babass s’envole et moi je pioche ! Finalement 1:30:30 à l’arrivée, encore une nouvelle catégorie qui passe M4 !

Un peu mieux que prévu, mais le regret de ces 2 kils au forceps. On fera mieux pour la prépa du prochain marathon au printemps 2024!!.

Trail des hospitaliers

Voici le retour de Eric Fauconnier sur le Trail des hospitaliers de 76 km, le trail à l’état pur !

Le départ est donné à Nant (dans l’Aveyron). C’est une organisation encore familiale sur le parcours historique du fameux trail des Templiers. À la récupération du dossard on voit bien la dernière difficulté qu’il faudra franchir avant d’apercevoir la ligne d’arrivé😩 La météo prévue est bonne

Plusieurs difficultés sont à prévoir sur cette course :
1- pas de ravitaillement solide les 44 premiers kilomètres
2-la montée au mont saint-Guiral qui durera 13 km, avant la descente et le premier ravito solide.
3-apres tout ça : 2 grosses côtes de 400d+ avec un tres fort pourcentage de montée et descente

Le départ est donné à 5h, toute la première partie est assez roulante (20km environ) et sera faite de nuit.
Ensuite on attaque la fameuse montée au point culminant avec un vent à faire envoler toutes les casquettes.
La descente est ensuite assez technique avec beaucoup de pierres et singles.
S’en suis plusieurs points de vue sur les gorges, et une belle descente avec plusieurs cordes pour s’accrocher.

L’avant dernière cotes au km 62 est bien compliquée à monter et j’ai une appréhension pour la dernière au km 70…
Finalement, elle passera mieux mais dans les dernières descentes le genou droit montre des signes de fatigue à force de freiner….
Je dois marcher dans la dernière descente vers Nant.

Quelques chiffres :
133 eme en 11h37
40 abandons sur 500
76 kms 3400 D+ ( et D- )

Au final, une superbe course, très bien organisée grâce aux bénévoles et un sentiment d’avoir vécu le trail le plus difficile que j’ai jamais fait.

Grand raid – Diagonale des fous

Voici le retour de Alexandre Courteix, participant à l’utra trail du grand raid: la mythique « Diagonale des fous »

Jeudi 19/10 20h55 : Dans le SAS n°1 avec des filles et des mecs tous plus affutés les uns que les autres, je me demande un peu ce que je fais là. En bref le stress est à son niveau maximum. 21h, le départ est donné, avec des élites qui démarrent à 3’40/km. L’ambiance est complètement dingue pendant 7km.
Je sais que le risque de ce SAS n°1 est de partir trop vite, alors les yeux sont rivés sur la montre pour ne pas dépasser les 5’30/km. Malgré une chaleur très humide je suis plutôt bien. Vers le 20ème Kilomètre je me dis que je suis trop rapide, en effet je suis dans un petit groupe composé de Ludo POMMERET et sa femme ainsi que Loic JALMIN.

C’est ici que je commets ma première erreur en ne ralentissant pas ! Je suis bien alors je continue comme ça jusqu’au 63eme km ou j’entame la longue descente vers CILAOS.
Il est à peine 13h et je suis arrivée à la première base de vie plutôt en avance sur mes prévisions mais déjà entamé ! Alors que les expérimentés répètent que la course comme ici…

Je prends le temps de me changer, de me restaurer et de me faire manipuler par le kiné parce que ma tendinite au genou commence en m’envoyer quelques signaux.

Vers 14h, je repars pour attaquer la longue montée du TAIBIT et enfin entrer dans le fameux Cirque de MAFATE. Mais là clairement commence un long calvaire… il est 17h45 la nuit tombe et va venir entamer mon mental. Les idées noires commencent à arriver. Je n’avance plus, je commence à être très fatigué et j’envisage même d’en arrêter là! Arrivé à pleine de merle, je me couche 15 minutes mais impossible de dormir malgré la fatigue.

Je pense trop à la course et au calvaire qui m’attend si je n’arrête pas. Après lecture de quelques SMS réconfortant et plein d’énergie de mes enfants, je décide malgré tout de repartir à mon rythme. C’est en vrai zombie que je fais la descente jusqu’à ilet à bourse.

Les hallucinations sont très présentes, les pierres se transforment en bonhommes, les arbres en animaux et je vois à nombreuses reprises un ravitaillement qui n’existe pas. Cette situation est très perturbante.

Arrive une nouvelle montée de presque 1000D+ vers Roche plate, dans laquelle je suis vraiment au fond du trou. Je m’arrête même dormir 10/15min sur le bord du sentier.
Au cours de cette montée mon téléphone sonne. Jusqu’à présent je ne répondais pas mais la, je me dis que c’est quelqu’un qui me connait bien, alors l’appel sera forcement bénéfique. Quelques mots échangés avec lui dont je ne me souviens pas du contenu mais forcément réconfortant une nouvelle fois. Arrivé à Roche plate, je dors une nouvelle fois 10/15 minutes avant de me restaurer et repartir. A ce moment là, j’ai l’impression que cette courte sieste m’a fait un bien fou et je commence enfin à me sentir un peu mieux. Nous sommes samedi et il est 1h de matin.
Ensuite, je me retrouve dans un groupe d’une vingtaine de coureurs pour entamer la descente vers deux bras, 8km d’escalier avec des cailloux mal rangés !

Malgré la difficulté du terrain, le mental commence à reprendre le dessus et j’envisage même d’aller au bout. Petit à petit les jambes reviennent avec quelques sensations positives.
Juste avant deux bras, nous sommes contraints de traverser une rivière avec de l’eau jusqu’aux genoux.

Jusqu’à présent je n’ai eu aucun problème d’ampoule, j’espère que les quelques kilomètres avec les pieds mouillés ne sera pas le début. Il est 5h30 après un peu plus de 32h de course j’arrive à la seconde base de vie, ou je récupère mon second sac.

C’est à ce moment que je me dis que c’est gagné même s’il reste 40km. Je ferai un arrêt éclair sans même me changer (plus tôt je repars, plus tôt je serai arrivé). Malgré les 850D+ de la montée de DOS D’ANE et ses échelles. J’avale les kilomètres avec une grande détermination, à tel point que je gagne 36 places et passe le ravitaillement bien avant les prévisions, ce qui me privera de voir les copains ainsi que m’a chérie qui me loupent de quelques minutes. J’arrive à la possession, KM 145, je retrouve les copains et ma chérie qui m’attendent avec une barquette de fraises et un schwepps agrume. Ca parait anodin mais que ça fait du bien !! Je prends le temps d’échanger quelques mots sur nos courses avant de repartir avec David qui m’accompagnera sur le chemin des Anglais, jusqu’à grande chaloupe.

Il reste 15km pour l’ascension de COLORADO et la descente vers la redoute. Cette partie de course n’est pas très intéressante, mais le dénivelé est bien présent avec une dernière descente très technique.
Il est 15h20 et je commence à entendre l’effervescence du stade de la redoute. Il reste 800m pour passer la ligne d’arrivée!

800m pendant lesquels je vais me remémorer les moments difficile de la course, avant que les émotions prennent le dessus !
42 :26 :10 je passe la ligne d’arrivée en me faisant remarquer par LUDO COLLET qui applaudie ce petit saut de joie. Quel bonheur… c’est incroyable JE SUIS UN FOU ! j’ai tellement rêvé de ce moment!